Un sport à risques.
Quels sont ces risques ?
Il y en a beaucoup. Par exemple, dans beaucoup de grottes on trouve des ruisseaux ou des lacs souterrains. Au printemps lorsque la neige fond, ou lorsqu'un violent orage éclate, ils peuvent sortir de leur lit. Parfois si vite que même des explorateurs confirmés ne s'en sortent pas à temps. Les grottes situées tout près de carrières de pierre sont également dangereuses. Dans certaines carrières on a utilise des explosifs. Les explosions peuvent causer des effondrements beaucoup plus loin sous la terre, ou provoquer des émanations de gaz mortelles. Il y a aussi des effondrements naturels, qui se produisent de temps à autre. Les spéléologues sérieux connaissent ces risques et savent où et quand ils menacent.
Les spéléologues avertis sont des gens prudents et les accidents graves sont heureusement rares, au vu du nombre de personnes qui pratiquent ce sport. Malheureusement, quand un accident suivent, il fait les gros titres des journaux en mal de sensations. C'est d'ailleurs a ces rares occasions qu'on parle de spéléo dans la presse. Ce sport n'est pas plus dangereux que beaucoup d'autres, à condition d'être pratiqué en compagnie de spéléologues compétents. Ceci est d'autant, plus important qu'un accident bénin à l'extérieur peut prendre une ampleur insoupçonnée au fond d'une grotte. Se posent alors les problèmes de l'évacuation du blessé qui peut être particulièrement difficile dans certains passages. S'ajoute à cela le fait que l'humidité est responsable d'un refroidissement très rapide du blessé qui finit vite par grelotter. C'est pourquoi certains préconisent d'avoir toujours avec soi une couverture de survie, bien utile en cas d'immobilisation prolongée.
Quand on parle spéléologie, beaucoup pensent claustrophobie. Il arrive que des personnes sujettes à de tels problèmes se sentent oppressées dans certains passages étroits, mais souvent, ceux qui en sont atteints à un tel point le savent et il ne leur viendrait pas à l'idée d'entrer dans une grotte. C'est plus un mythe qu'une réalité, et si la petite amie d'un tel refuse de pénétrer dans une grotte, c'est peut-être plus par peur de ramper dans la boue que par claustrophobie. Dans la pratique, ce type de problème est rare et si descendre dans une cave obscure n'est pas angoissant, pourquoi le serait-ce dans une grotte ?
A cause de la pollution fréquente des eaux de nos grottes par des déchets multiples, des cadavres d'animaux ou même parfois des égouts qui s'y déversent, il est possible de contracter des infections si les plaies ne sont pas bien désinfectées. Dans notre pays, mis à part la vaccination contre le tétanos en règle, aucune autre prévention n'est indispensable. Même si l'eau des grottes est souvent limpide, il faut éviter de la boire, ou alors en la purifiant avec un filtre adéquat ou en y ajoutant des pastilles d'hydroclonazone. Il est vrai que des prélèvements ont on montré que certaines eaux de grottes étaient propres à la consommation, mais comment le savoir avant d'en boire ? La meilleure solution quand on s'enfonce sous terre pour une journée, c'est d'emmener de l'eau avec soi. Il est un fait que certains adeptes boivent l'eau des grottes. Et pourtant, des épidémies d'hépatite A ont été décrites chez certains d'entre eux. Celui qui s'aventurerait dans une grotte en pays tropical, doit d'autant plus éviter de boire leur eau, véhicule de multiples parasites. Se revacciner contre la polio est aussi conseillé lors d'expéditions en pays tropical, mais moins nécessaire chez nous.
Enfin, si la grotte est peuplée de chauves-souris, en cas de morsure ou griffure, il faut consulter un médecin qui devra agir comme si l'animal était enragé, bien que ce soit exceptionnel chez nous. Les chauves-souris peuvent parfois aussi transmettre une maladie au nom barbare d'histoplasmose, appelée aussi le "mal des grottes" parce qu'elle a été décrite chez des spéléologues. Cette affection est connue sur le continent américain mais très rare en Europe.
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